Quelles fibres de viscose innovantes sont déjà sur le marché ?

Le Ten­cel et d’autres tis­sus inno­vants peuvent offrir des solu­tions éco-res­pon­sables au sec­teur de la mode. Nous aime­rions vous ins­pi­rer avec ces quelques initiatives !

Le Refibra de Lenzing

Le REFI­BRA® est une fibre par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­sante. Il s’a­git d’une tech­no­lo­gie fabri­quée par Len­zing dans laquelle les déchets de coton issus de la pro­duc­tion de vête­ments sont recy­clés. Le lyo­cell REFI­BRA® est com­po­sé de 30 % de pulpe de coton pro­ve­nant de déchets et 70 % de pulpe de bois: une fibre idéale pour les tis­sus et les vête­ments. Leur objec­tif est d’u­ti­li­ser jus­qu’à 50 % de chutes de coton pro­ve­nant de déchets post-pro­duc­tion et pré-consom­ma­tion. Voi­là qui semble pro­met­teur: cette fibre per­met­tra la réduc­tion de l’utilisation d’arbres.

Le Circulose® de Renewcell

La tech­no­lo­gie uti­li­sée par Renew­cell pour le recy­clage de tex­tiles trans­forme les tis­sus tex­tiles à forte teneur en cel­lu­lose (comme le coton) en une pâte soluble recy­clée de haute qua­li­té. Le pro­duit fini est ensuite appe­lé: Cir­cu­lose®. Pour fabri­quer cette pâte, l’en­tre­prise sué­doise Renew­cell uti­lise 100 % de déchets tex­tiles, tels que des jeans usés et des rési­dus de pro­duc­tion. Le pro­ces­sus de trans­for­ma­tion en un nou­veau maté­riau ne néces­site pas de pro­duits chi­miques nocifs pour l’en­vi­ron­ne­ment et les feuilles de Cir­cu­lose®, retournent sur la chaîne de pro­duc­tion tex­tile. Les fibres peuvent avoir une seconde vie et ce maté­riau recy­clé peut rem­pla­cer des maté­riaux ​“neufs” tels que le coton, le pétrole et le bois. Un maté­riau tota­le­ment circulaire !

Le SaXcell

SaX­cell est l’abréviation de Saxion cel­lu­lose qui est une fibre tex­tile brute renou­ve­lable fabri­quée à par­tir de déchets de coton recy­clés chi­mi­que­ment. Le tex­tile est cir­cu­laire ! Pour fabri­quer ce tex­tile recy­clé, les déchets tex­tiles de coton de pré-consom­ma­tion et de post-consom­ma­tion sont d’a­bord triés dans un flux de déchets bien défi­ni. Ils sont ensuite fine­ment broyés et les par­ties telles que les fer­me­tures éclair et les bou­tons sont reti­rées. Le mélange est ensuite déco­lo­ré chi­mi­que­ment et pré­pa­ré pour le pro­ces­sus de filage au mouillé, qui peut être réa­li­sé selon le pro­cé­dé Lyo­cell. Dans le pro­ces­sus de filage humide, un fila­ment (fil sans fin) est créé, qui peut être cou­pé à la lon­gueur dési­rée. Cela crée des fibres qui peuvent être trans­for­mées en tis­su dans d’autres pro­ces­sus tels que le filage, le tis­sage ou le tri­co­tage. Comme SaX­cell uti­lise le recy­clage chi­mique, elle peut éga­le­ment uti­li­ser du coton usa­gé pour fabri­quer le maté­riau. Tous les SaX­cell ne sont pas com­po­sés à 100 % de coton post-consom­ma­tion, mais ils peuvent en fabri­quer. L’ob­jec­tif est que SaX­cell soit com­po­sé uni­que­ment de déchets post-consom­ma­tion à l’a­ve­nir.

Le lyocell est-il plus éco-responsable que la viscose ?

Le lyo­cell (un tis­su fabri­qué à par­tir de plantes) est consi­dé­ré comme une alter­na­tive durable à la vis­cose . Pour pro­duire de la vis­cose, on uti­lise un sol­vant chi­mique: l’hy­droxyde de sodium. Pour fabri­quer les fibres de lyo­cell, on uti­lise la cel­lu­lose du bois, aucun sol­vant nocif ne se retrouve dans la nature. Ils peuvent réuti­li­ser le sol­vant oxyde d’a­mine utilisé. 

La pro­duc­tion mon­diale de lyo­cell était de 415,6 kilo­tonnes en 2018 et devrait pas­ser à 745,9 kilo­tonnes en 2027. Len­zing AG est sans aucun doute le plus grand pro­duc­teur de lyocell.

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