23 janvier 2024
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- Greenwashing / Écoblanchiment
La lutte européenne contre les allégations environnementales mensongères
À une époque où l’on prend de plus en plus conscience de l’importance de l’environnement, les consommateurs européens sont à la recherche de produits et de services durables et respectueux de l’environnement. Toutefois, cette hausse de la demande a donné lieu à des allégations lucratives d’écoblanchiment, dans lesquelles les entreprises émettent des déclarations trompeuses en se présentant comme écologiquement responsables. Alors que l’Europe s’efforce d’évoluer vers un avenir plus vert, il est essentiel de dénoncer les sept péchés capitaux du greenwashing et d’y remédier. COSH! a examiné en profondeur les efforts législatifs de l’UE et les exemples notables de ses États membres.
L’utilisation de termes vagues ou ambigus, tels que “naturel” ou “respectueux de l’environnement”, est une tactique courante de greenwashing. Les pays européens ont pris conscience de ce problème et agissent. Par exemple, l’Union européenne (UE) a introduit une législation établissant des critères clairs pour les produits et services “verts”, notamment le label écologique de l’UE et le projet de directive européenne sur les allégations écologiques. Cette dernière, en particulier, aura une incidence profonde sur le paysage des entreprises et des consommateurs au sein de l’UE.
La directive sur les allégations écologiques est une directive proposée par la Commission européenne le 23 mars 2023 pour lutter contre l’écoblanchiment. Elle vise à donner aux consommateurs la certitude que les produits et services annoncés comme respectueux de l’environnement sont étayés par des preuves scientifiques.
Toutefois, il faudra attendre un certain temps avant que les règles proposées ne deviennent contraignantes pour les entreprises : Les approbations nécessaires du Conseil de l’UE et du Parlement européen sont encore attendues. Les États membres disposent ensuite de 18 mois pour transposer la réglementation dans leur droit national. Il faudra attendre six mois supplémentaires avant qu’elles n’entrent effectivement en vigueur. Une fois que les États membres auront transposé cette directive en droit national, toutes les PME et les entreprises multinationales devront s’y conformer. Seules les entreprises de moins de dix salariés seront exemptées.
Malgré ces efforts, les lacunes et le manque de cohérence dans l’application de la législation restent fréquents.
Une étude de la Commission européenne et des autorités nationales a révélé que 344 déclarations de durabilité “apparemment douteuses” ont été faites en ligne par des entreprises, la plupart dans les secteurs de l’habillement et du textile, des cosmétiques et des soins personnels, et de l’équipement ménager. Selon l’étude, plus de la moitié des déclarations environnementales examinées étaient vagues ou trompeuses, et jusqu’à 40 % d’entre elles n’étaient pas substantielles. D’autres études ont abouti à des conclusions similaires. C’est ce que l’on constate : Le greenwashing ne se limite pas à des cas individuels qui font la une des journaux, mais il s’agit d’un problème très répandu.
Le greenwashing peut se produire lorsque les entreprises mettent en avant un seul aspect écologique de leur produit tout en négligeant commodément d’autres impacts environnementaux importants. Les consommateurs européens sont de plus en plus conscients de cette tactique et exigent une plus grande transparence. Les pays européens réagissent en adoptant des réglementations qui encouragent les évaluations du cycle de vie et la divulgation de données environnementales complètes. La clé réside dans la nuance et dans une approche systémique, offrant une vue d’ensemble de ce qu’implique un produit durable.
Par exemple, de nombreuses marques de vêtements ne divulguent pas les chaînes d’approvisionnement, qui sont souvent mondiales, en soulignant, par exemple, leur utilisation de coton biologique. Le type de certification du coton, son mélange éventuel avec des matières synthétiques, son lieu de production et d’expédition sont autant d’aspects essentiels de la durabilité qui doivent également être communiqués de manière transparente. Cela illustre l’importance des évaluations du cycle de vie complet et des rapports transparents.
Une autre infraction grave en matière d’écoblanchiment est l’absence de preuves crédibles pour étayer les affirmations de l’entreprise. L’Europe aborde ce problème par le biais d’une législation telle que le projet sur les allégations vertes, qui rend obligatoire la justification et la vérification par un tiers des allégations environnementales.
"Des termes tels que "écologique", "organique" et "respectueux de l'environnement" ont été utilisés fréquemment et sans justification." L'autorité néerlandaise pour les consommateurs et les marchés (ACM)
Les responsables de greenwashing font souvent des déclarations qui sont techniquement exactes mais qui n’ont rien à voir avec l’impact global du produit ou du service sur l’environnement. L’Europe se concentre sur la sensibilisation et la promotion d’un étiquetage précis afin d’éviter les allégations trompeuses. L’utilisation de textiles à base de combustibles fossiles, qui domine la mode à ce jour, en est un bon exemple. Le recyclage des bouteilles en plastique réduit le cycle de vie des bouteilles, cette technique possède de vrais avantages lorsque les bouteilles sont récupérées dans l’océan ou dans d’autres biosphères.
Certaines entreprises tentent de présenter leurs produits comme respectueux de l’environnement par rapport à une alternative encore plus néfaste. Les pays européens s’efforcent d’établir des normes complètes qui évaluent les produits en fonction de leur véritable impact sur l’environnement plutôt qu’en fonction de comparaisons relatives.
La popularité croissante des véhicules électriques, dont des entreprises telles que Tesla ont largement profité, illustre la vision déformée des transports et des infrastructures. Plutôt que d’investir dans les transports publics et dans des villes et centres accueillants pour les cyclistes, l’Allemagne s’accroche désespérément à une infrastructure dominée par la voiture, se concentrant sur la neutralité carbone par le biais de la technologie, sans tenir compte de l’immense soif de matières premières qu’implique cette transition vers des transports alimentés par des batteries.
Certaines entreprises tentent de s’associer à des initiatives crédibles en matière de développement durable ou utilisent des symboles et des labels écologiques qui peuvent induire les consommateurs en erreur. COSH! a remarqué cette tendance avec le certificat GOTS Oeko-Tex. Certaines entreprises ont publié sur leur site web, qu’elles possédaient ce certificat sans pour autant divulguer les détails de celui-ci. Ces pratiques trompeuses peuvent abuser de la confiance des consommateurs et les empêcher de faire la différence entre les déclarations environnementales légitimes et celles qui sont trompeuses. Pour remédier à ces incohérences, les États membres de l’UE doivent renforcer radicalement leur collaboration et leur coordination. Le renforcement des capacités d’application, l’harmonisation des normes et des sanctions et l’investissement dans les ressources nécessaires à l’évaluation précise des produits sont des étapes essentielles pour lutter efficacement contre l’écoblanchiment en Europe. En outre, le renforcement de la sensibilisation et de l’éducation des consommateurs aux pratiques de greenwashing peut permettre aux individus de faire des choix éclairés et de tenir les entreprises responsables de leurs affirmations environnementales.
Tout comme la diffusion d’informations vagues, le greenwashing consiste à faire des déclarations fausses ou trompeuses sur l’impact environnemental d’un produit ou sur ses pratiques en matière de durabilité. Il s’agit de malhonnêteté ou d’exagération visant à tromper les consommateurs ou à créer une fausse impression de respect de l’environnement. Par exemple, des entreprises de fast fashion telles que H&M, Zara ou Mango continuent de sortir plusieurs collections étiquetées comme durables, en leur donnant des noms tels que “engagé” ou “vêtements fabriqués à partir d’émissions de carbone”. En ne s’attaquant pas à la crise de la surconsommation et des déchets textiles, le terme de durabilité n’est plus qu’une coquille vide.
Bien que l’UE ait introduit des lignes directrices pour les allégations écologiques, les États membres n’ont toujours pas mis en place d’organisation commune pour interpréter et faire appliquer ces lignes directrices. Les normes et les critères d’évaluation des allégations environnementales peuvent donc varier, ce qui accroît la complexité et la confusion pour les entreprises opérant dans plusieurs pays de l’UE et pour les consommateurs.
Pour remédier à cette situation, la Commission européenne a proposé, le 23 février 2022, une directive sur le devoir de diligence des entreprises en matière de développement durable. L’objectif est de fournir un cadre juridique harmonisé au sein de l’UE, de créer une sécurité juridique et d’uniformiser les règles du jeu.
Cette directive vise à encourager un comportement durable et responsable des entreprises et à ancrer les droits de l’homme et les considérations environnementales dans les activités et la gouvernance des entreprises. Les nouvelles règles visent à garantir que les entreprises prennent en compte les effets négatifs de leurs actions et de leurs chaînes de valeur à l’intérieur et à l’extérieur de l’Europe. Elles s’appliquent aux grandes sociétés à responsabilité limitée de l’UE, aux entreprises de pays tiers actives dans l’UE et réalisant un chiffre d’affaires important, ainsi qu’aux PME. Les entreprises qui ne se conforment pas à la directive peuvent se voir infliger une amende représentant au moins 5 % de leur chiffre d’affaires net mondial et se voir interdire l’accès aux marchés publics par les États membres de l’UE.
En outre, la Commission européenne a révisé et adopté une nouvelle communication de la Commission relative à l’interprétation et à l’application de la directive sur les pratiques commerciales déloyales (“les lignes directrices sur les pratiques commerciales déloyales”). Cette révision inclut des aspects tels que le marketing d’influence, les avis de consommateurs et les approbations, ainsi que les allégations environnementales et l’obsolescence planifiée, pour n’en citer que quelques-uns. Ce texte, en ligne avec le Green Deal et le Plan d’action sur l’économie circulaire, visera à protéger les consommateurs en leur donnant les moyens d’être mieux informés sur ces pratiques commerciales lors de la publicité, de l’achat ou de l’utilisation de produits.Par exemple, en raison de la pollution causée par les produits textiles tout au long de leur cycle de vie, le secteur du textile doit adhérer aux nouvelles réglementations sur les allégations liées au climat. La Commission a souligné que les affirmations sur les produits telles que “climatiquement neutre”, “neutre en carbone” ou “compensé à 100 % en CO2” sont trompeuses pour les consommateurs et doivent être soumises aux mêmes règles.
“Ces changements législatifs et réglementaires vers plus de contrôle et de coercition ne peuvent qu'encourager les marques de mode à mettre en place des moyens efficaces pour mesurer et réduire leur impact dans le cadre de leur approche RSE”. Glynnis Makoundou, avocate en droit de la mode.
L’application des réglementations relatives au greenwashing relève souvent de la responsabilité des autorités nationales de chaque État membre de l’UE. Cependant, ces autorités peuvent être confrontées à des contraintes de ressources, y compris un personnel et des allocations budgétaires limités ou sous-qualifiés, ce qui peut entraver le contrôle et l’application efficaces des pratiques d’écoblanchiment. Par exemple, suite à l’adoption du plan d’action 2020 pour l’économie circulaire, les critères de la Commission européenne en matière de marchés publics écologiques sont facultatifs pour plusieurs groupes de produits. Ce processus d’achat est “un processus par lequel les autorités publiques cherchent à acquérir des biens, des services et des travaux ayant un impact environnemental réduit tout au long de leur cycle de vie par rapport à des biens, des services et des travaux ayant la même fonction principale et qui seraient acquis autrement”. – Commission européenne, Green Business
Les sanctions pour les délits d’écoblanchiment peuvent varier d’un pays européen à l’autre, ce qui entraîne des conséquences laxistes pour les entreprises reconnues coupables d’avoir fourni des déclarations environnementales trompeuses dans certains États membres. En raison de la diversité des systèmes juridiques de l’UE, des mises à jour législatives et du manque de ressources, certains pays peuvent imposer des amendes et des sanctions importantes, tandis que d’autres peuvent avoir des sanctions moins sévères. Ce manque d’uniformité peut empêcher d’envoyer un message fort aux contrevenants potentiels du greenwashing et entraîner une réduction des investissements dans les États membres les plus stricts.
"L'écoblanchiment nuit avant tout aux entreprises qui s'engagent sérieusement en faveur de la protection de l'environnement et qui investissent en conséquence. En d'autres termes, le greenwashing nuit à la protection de l'environnement dans les deux cas, qu'il soit découvert ou dissimulé. Il fausse également la concurrence : les clients optent pour des produits prétendument plus respectueux de l'environnement et nuisent ainsi involontairement aux fabricants concurrents qui n'opèrent pas sur le marché avec une publicité trompeuse ou peu substantielle". Barbara Scheben, associée, responsable de la criminalistique et de la protection des données chez KPMG
Déterminer l’impact environnemental d’un produit ou d’un service nécessite des évaluations complètes qui prennent en compte l’ensemble du cycle de vie, de l’extraction des matières premières à la production, l’utilisation et l’élimination. La réalisation de ces évaluations de manière précise et cohérente peut s’avérer difficile et gourmande en ressources, tant pour les entreprises que pour les autorités réglementaires, ce qui peut laisser place à des inexactitudes ou à des oublis. Outre l’indice HIGG, GOTS, le Forest Stewardship Council (FSC) et le label écologique de l’UE, les certificats de durabilité sont aussi divers que les critères auxquels ils adhèrent ou n’adhèrent pas. En Europe, le label écologique de l’UE est le seul label écologique paneuropéen de type I. Il est reconnu dans toute l’Europe. Il est reconnu dans toute l’Europe, soutenant ainsi le marché unique des produits verts. Il s’agit d’un label écologique ISO 14024 de type 1, ce qui signifie qu’il est fiable, multicritères et vérifié par une tierce partie. Les critères sont définis selon une approche fondée sur le cycle de vie, dans le cadre d’un processus ouvert, transparent et multipartite.
“Afin de fournir aux consommateurs des informations fiables sur les avantages environnementaux réels d’un produit ou d’un service, le projet de directive sur les allégations vertes vise à limiter la prolifération des labels écologiques et des labels similaires. Il en existe actuellement plus de 200, dont les exigences et les contrôles varient considérablement, ce qui peut être source de confusion et de méfiance. À l’avenir, ces labels seront développés principalement au niveau de l’Union européenne”. – Barbara Scheben, associée, responsable de l’expertise judiciaire et de la protection des données chez KPMG.
Les systèmes de label écologique doivent être transparents, gratuits et accessibles. Lorsque la directive sur les allégations écologiques entrera en vigueur (au plus tôt en 2025), il sera interdit de créer de nouveaux systèmes publics et une procédure de validation sera mise en place pour les opérateurs privés.
Outre le fait que tous les États membres de l’UE appliquent les règlements et directives établis par la Commission européenne, tels que la directive sur les pratiques commerciales déloyales (UCPD), la directive sur les droits des consommateurs (CRD) et, à terme, la directive sur les allégations écologiques, certains États membres, comme les Pays-Bas, l’Allemagne ou la Belgique, ont mis en place d’autres législations nationales spécifiques pour lutter contre le blanchiment d’argent.
Le Code civil néerlandais (Burgerlijk Wetboek) : Ce code comprend des dispositions contre la publicité trompeuse et les pratiques commerciales déloyales, qui peuvent être appliquées pour lutter contre l’écoblanchiment.
Le nouveau code néerlandais sur les allégations de durabilité (Code voor Duurzaamheidsreclame, CDR) est entré en vigueur le 1er février 2023, remplaçant le code de la publicité environnementale (Milieu Reclame Code, MRC). Il fait partie du Code néerlandais de la publicité (Nederlandse Reclame Code, NRC), qui est largement reconnu comme un cadre d’autorégulation aux Pays-Bas. Cette réglementation s’appuie sur la loi néerlandaise sur les pratiques commerciales déloyales, la mise en œuvre nationale de la directive européenne sur les pratiques commerciales déloyales (2005/29/CE) et la directive européenne sur les services de médias audiovisuels (2010/13/EU).
Le 26 juin, l’influenceuse néerlandaise Sara Dubbeldam a poursuivi Primark NL pour greenwashing par l’intermédiaire du Comité du code de la publicité (RCC). La Commission du code de la publicité est une organisation néerlandaise chargée d’évaluer l’équité et la fiabilité des publicités. Si le RCC conclut que les affirmations de Primark sont effectivement trompeuses pour les consommateurs, Primark ne peut plus faire de publicité de cette manière. Si l’entreprise ne se conforme pas à cette décision, le RCC peut demander à l’Autorité de régulation des consommateurs et du marché (ACM) d’agir, éventuellement en imposant une amende.
Accords sur la conduite responsable des entreprises (RBC) : Le gouvernement néerlandais a établi des accords de conduite responsable des entreprises (RBC) avec différents secteurs et organisations de la société civile dans le pays. Ces accords décrivent les efforts de collaboration entre les entreprises, les organisations de la société civile et le gouvernement pour prévenir les abus liés aux droits de l’homme, aux droits du travail et à l’environnement. Les accords suivants précisent les lignes directrices que les entreprises doivent suivre pour s’engager avec les organisations de la société civile et le gouvernement afin de garantir des pratiques commerciales responsables. Il s’agit notamment de l’accord néerlandais sur les vêtements et textiles durables et de l’accord pour la promotion de la sylviculture durable.
Loi contre la concurrence déloyale (Gesetz gegen den unlauteren Wettbewerb) : Cette loi interdit les pratiques de concurrence déloyale, y compris les déclarations environnementales fausses ou trompeuses. Elle interdit également l’utilisation de marques de garantie ou de labels de qualité sans autorisation appropriée.
Agence fédérale allemande pour l’environnement (Umweltbundesamt) : L’agence fournit des lignes directrices et des informations aux entreprises et aux consommateurs sur les déclarations environnementales, en promouvant la transparence et l’exactitude.
La ministre fédérale allemande de la protection des consommateurs, Steffi Lemke, milite également en faveur d’un label IA qui s’appliquerait à tous les biens et services produits à l’aide de l’IA.
Code de droit économique belge (Belgian Code of Economic Law/Wetboek van Economisch Recht) : Le cadre juridique général concernant les pratiques commerciales trompeuses se trouve dans le livre VI du Code de droit économique belge, qui transpose en droit belge la directive européenne n° 2005/29 sur les pratiques commerciales déloyales. Ce code comprend des dispositions contre la publicité mensongère et les pratiques commerciales déloyales, qui peuvent être appliquées pour lutter contre l’écoblanchiment.
Pour montrer comment ces principes peuvent être mis en œuvre, le régulateur (le ministère de l’économie) a publié des lignes directrices sur les allégations environnementales.
"Bien qu'il faille saluer l'initiative visant à fournir davantage de conseils sur les allégations environnementales et le blanchiment écologique, la formulation des nouvelles lignes directrices est décevante. Par exemple, le régulateur prévoit dans les lignes directrices que "les termes vagues et ambigus ne doivent pas être utilisés s'ils ne sont pas définis dans la publicité". Tom Heremans, Associé à Bruxelles de CMS
En outre, le Service public fédéral belge pour l’économie est une organisation qui contrôle et applique les lois sur la protection des consommateurs, y compris les réglementations relatives aux allégations environnementales trompeuses.
Le greenwashing menace considérablement les objectifs de l’Europe en matière de développement durable et la confiance des consommateurs. Barbara Scheben, de KPMG, déclare : “Le problème a plusieurs dimensions : Au départ, il s’agit bien sûr d’une tromperie du consommateur, qui se décide souvent consciemment en faveur d’un certain produit, éventuellement plus cher, précisément en raison de sa durabilité supposée. Cette tromperie peut avoir deux conséquences : Si elle passe inaperçue, les grands problèmes environnementaux demeurent, tandis que les consommateurs apaisent leur conscience en achetant des produits prétendument respectueux de l’environnement. Si, en revanche, l’écoblanchiment devient public, la confiance générale dans la durabilité des produits, des services et, surtout, des labels écologiques diminue. Cela peut entraîner une baisse de la demande de produits respectueux de l’environnement”.
Si les pays européens ont pris des mesures notables pour lutter contre l’écoblanchiment au moyen de la législation, il reste à assurer une application cohérente et à combler les lacunes de la réglementation. Les consommateurs doivent rester vigilants et exiger la transparence, une vérification indépendante et des certifications crédibles pour lutter contre les péchés capitaux du greenwashing et favoriser un avenir véritablement durable en Europe.
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