30 janvier 2024
Lever le voile sur la controverse des diamants cultivés en laboratoire
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Dans notre article “L’impact du coton sur l’humain et l’environnement”, vous pourrez comprendre pourquoi l’industrie traditionnelle du coton est polluante. COSH! est une grande fan du coton biologique. Dans cet article vous découvrirez les avantages du coton biologique et comment faire des choix écologiques pour votre garde-robe en vous basant sur des certificats.
Si nous comparons le processus de production du coton traditionnel avec celui du coton biologique (tissage et coloration), nous constatons que pour le coton biologique le processus de la plantation au produit fini réduit l’émission de CO2 de 50%.
D’où vient cette baisse de CO2? Dans la production de coton biologique, les pesticides et les engrais artificiels sont interdits. Les produits chimiques sont issus de l’industrie pétrolière polluante qui libère une grande quantité de CO2. De plus, le terrain où pousse le coton biologique reste sain et réduit ou absorbe le CO2 de l’air.
Tout au long de la chaîne biologique, les produits chimiques toxiques sont prohibés. Pour les agriculteurs biologiques, des substances sûres (comme le fumier naturel) sont autorisées pour la croissance des plantes. De plus, la cueillette et le traitement du coton se font en toute sécurité et dans de bonnes conditions de travail.
Avec le certificat COTS, vous savez immédiatement si les fils de coton ou les tissus ont été colorés d’une manière respectueuse de l’environnement. Si vous voyez le certificat REACH, Oeko Tex ou GOTS, vous pouvez être sûre et sûr que votre vêtement ne contient pas de pesticides ou de métaux lourds tels que l’alun et le cadmium. Ces certificats indiquent qu’il n’y a pas de substances toxiques dans vos vêtements. Cela est bon pour votre peau et pour l’environnement !
Le coton figure dans la liste des 10 plantes qui absorbent et utilisent le plus d’eau. En principe, la plante n’a pas besoin de beaucoup d’eau pour germer, mais en cas de sécheresse, la récolte est beaucoup plus faible. Pour avoir une récolte abondante, il faut donc beaucoup d’eau. Dans les pays où il pleut beaucoup, le coton va puiser son eau dans l’eau de pluie ( appelée eau verte). Dans les régions sèches, l’arrosage se fait via un système d’irrigation ( eau bleue). Celle-ci provient du sol ou des eaux de surface. Malheureusement, le coton est souvent cultivé dans des pays où il pleut peu, ce qui augmente la consommation d’eau.
Le coton biologique utilise-t-il plus d’eau que le coton ordinaire ? La réponse est complexe. Il existe de nombreux articles contradictoires sur l’utilisation de l’eau pour la production de coton biologique. Afin d’analyser correctement la situation, il est important de voir QUELLE TYPE d’eau est utilisée : l’eau de pluie (eau verte) ou l’eau du sol (eau bleue) et COMMENT cette eau est utilisée.
La majeure partie du coton biologique est produite dans de petites exploitations, qui utilisent la plupart du temps l’eau de pluie pour irriguer. Un sol plus sain permet de mieux retenir l’eau. Le coton biologique peut réduire l’utilisation de l’eau de 91%. ( Source : The Cotton Center)
Différentes études montrent que le coton ordinaire utilise 64 % de plus d’eau bleue que le coton biologique. Il y a plus d’eau douce prélevée dans le sol lorsque le coton ordinaire est produit que lorsque le coton biologique est produit. De plus, l’utilisation de produits chimiques lors de la culture du coton ordinaire épuise le sol et pollue l’eau des environs, ce qui la rend inutilisable à la consommation et la cuisine.
Le coton biologique utilise l’eau de pluie et l’eau présente dans la nappe phréatique. Il absorbe davantage l’eau et crée moins de pollution pour le voisinage. COSH ! conclut que le coton biologique utilise efficacement l’eau et en appliquant des techniques agricoles plus éco-responsables, notre avenir est garanti.
Avez-vous aperçu les certificats BCI ou CmiA sur les vêtements en coton dans les rayons des magasins ?
Sachez que ces certificats prônent la réduction des pesticides et des engrais de synthèse. De plus, ils encouragent les pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et les économies d’eau. Une étude pakistanaise a montré que grâce à la BCI, l’utilisation de pesticides a diminué de 32 %, un grand succès !
De plus, les agriculteurs n’ont plus à payer pour obtenir leur certificat, les marques paient pour les petits agriculteurs grâce à une adhésion. Il est donc plus facile pour les petits agriculteurs de démarrer sans devoir faire de gros investissements. Aujourd’hui, 2% de la production totale de coton porte le label CmiA et 20% le label BCI.
Malgré les multiples avantages des certificats: BCI et CmiA, ils ont leurs limites. COSH ! souhaite une interdiction totale des produits chimiques artificiels et non une réduction. Si vous rencontrez le label BCI-coton dans le magasin, vous savez maintenant que la plupart des cotons ne sont pas BCI.
Fait surprenant: Pour obtenir le label BCI, seulement 10% du coton utilisé suffit dans le vêtement et souvent les autres fibres proviennent du coton polluant.
La marque adhérente devrait avoir pour objectif de passer à 50% de production de coton BCI d’ici 5 ans car actuellement au total nous sommes à seulement 5%.
En pratique, cela signifie que si vous prenez le label BCI, vous n’êtes pas totalement sûre que le produit soit entièrement composé de coton 100% biologique. Les labels BCI et CmiA constituent un progrès, mais il reste du chemin à parcourir.
Les marques de vêtements biologiques préfèrent la certitude à l’incertitude et utilisent le coton biologique portant le certificat GOTS. Celui-ci interdit tous les produits chimiques toxiques. De plus, l’utilisation de graines génétiquement modifiées n’est pas autorisée avec ce certificat. Malheureusement, ce coton certifié GOTS ne représente que 1% de la production mondiale de coton.
Les agriculteurs biologiques cultivent également d’autres plantes en plus du coton afin de réduire le volume de coton et protéger l’environnement. En raison de l’intensité du travail et du risque de récolte faible, les producteurs de coton biologique exigent un prix plus élevé pour leur récolte. COSH ! prend également le prix en considération.
Souvent, les grossistes et les intermédiaires achètent de grandes quantités de coton biologique au prix normal sans payer de prime. Ce n’est pas intéressant pour les producteurs mais avantageux pour l’industrie du textile. De ce fait, peu d’agriculteurs veulent passer à la production de coton biologique et l’offre de coton biologique ne grandit pas.
À quoi ressemble le certificat GOTS sur vos vêtements ? Il existe en deux variantes.
En pratique, cela signifie que le produit est toujours composé d’au moins 70% de fibres textiles biologiques. Si ce pourcentage se situe entre 70% et 95%, le pourcentage est indiqué sur l’étiquette. Si aucun pourcentage n’est indiqué sur l’étiquette, le produit contient plus de 95 % de fibres textiles biologiques.
Pour certains produits tels que les sous-vêtements ou les chaussettes, le GOTS accepte un petit pourcentage de fibres synthétiques dont 8% d’élasthanne pour renforcer l’extensibilité et le confort de port.
Le certificat “Organic Content Standard” (OCS) garantit au consommateur que les fibres de toute la chaîne d’approvisionnement ont été traitées biologiquement. Il existe deux types de certification : OCS 100 et OCS mélangé. Pour utiliser le label OCS 100, le produit doit être composé de 95 à 100 % de coton biologique et pour l’OCS blended, le produit doit contenir seulement 5 % de contenu biologique.
Le certificat OCS (Organic Content Standard) garantit au consommateur que les fibres de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement ont été produites de manière biologique. Seuls les matériaux provenant d’exploitations biologiques certifiées (conformément à l’une des familles de normes de l’IFOAM) sont acceptés par l’OCS. Il permet aux producteurs de fibres biologiques d’accéder au marché mondial pour leurs produits. Le certificat travaille avec des producteurs, des fournisseurs, des marques et des détaillants du monde entier.
Cependant, le rapport The Great Greenwashing Machine de Veronica Bates Kassatly et Dorothée Baumann-Pauly (vous pouvez en savoir plus ici) a trouvé des failles majeures dans ce certificat. Textile Exchange, qui détient le certificat OCS, ne certifie pas le coton. Il n’existe pas de “coton biologique certifié TE”. L’organisation se préoccupe de la traçabilité, de l’étiquetage, du traitement post-récolte, etc. Elle ne s’applique pas à la production de coton biologique (culture). Ce certificat n’est donc pas très précis, car pour savoir si un coton est vraiment biologique, il faut aller sur le terrain et comprendre comment le coton est cultivé. Textile Exchange ne peut pas garantir que les producteurs pratiquent réellement l’agriculture biologique. La vérification des certificats GOTS et OCS est donc déficiente.
De plus, selon le rapport, la quantité de coton vendue comme étant biologique est bien supérieure à celle produite, de sorte qu’il existe toujours un certain degré d’incertitude quant au coton biologique, malgré les certificats.
Le coton équitable ne concerne que les conditions de travail, mais n’offre aucune garantie de coton biologique. Toutefois, c’est souvent le cas. Fairtrade Belgium nous a informé que 71% de tout le coton Fairtrade est également biologique.
Les plantations de coton certifiées Fairtrade obtiennent un prix équitable pour leur coton. Dans le monde, tous les agriculteurs Fairtrade reçoivent une prime de prix de 1,4 million d’euros. Par ferme, cela revient à 30 euros par an. Cela semble peu ! Cet argent supplémentaire va directement à la coopérative dont les agriculteurs sont membres. La prime est destinée aux pratiques agricoles éco-responsables, à la communauté et à l’éducation.
Une augmentation de salaire n’est pas toujours garantie dans le commerce équitable. Pour cela, il faudrait que les marques achètent directement le coton biologique auprès des agriculteurs. Le but étant d’éviter les intermédiaires.
Le fondateur de la marque écologique de linge de maison Kalani, Bruno Van Steenberghe, montre la voie à suivre. Il a décidé de payer 13,5 % de plus par kilogramme pour du coton écologique issu du commerce équitable et il achète celui-ci directement aux agriculteurs. Kalani verse un salaire équitable à ses agriculteurs.
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