Mien Kaba

Domi­nique a obte­nu les labels Hand­made in Bruges, Hand­made in Bel­gium et Erkend Ambach (Arti­sa­nat recon­nu).

Vous cher­chez un sac unique fait à la main qui est aus­si éco res­pon­sable? Pre­nez donc ren­dez-vous avec Domi­nique, et allez tou­cher, voir et sen­tir les cuirs…vite, le café vous attend! 

Domi­nique a tra­vaillé sur une col­lec­tion unique de sacs à main en col­la­bo­ra­tion avec le célèbre cal­li­graphe Bro­dy Neuen­sch­wan­der. Elle aime vrai­ment faire des pro­jets de ce genre et veut en faire plus. ​“Les artistes inter­na­tio­naux peuvent pos­tu­ler”, nous raconte Domi­nique en riant.

Il existe deux types prin­ci­paux de cuir: le cuir tan­né chi­mi­que­ment (sou­vent au chrome) ou le cuir tan­né végé­tal (sou­vent à l’écorce de mimo­sa, de châ­tai­gnier, de chêne…). En termes de dura­bi­li­té, il est impos­sible de déce­ler quel type est plus durable car ça ne dépend pas seule­ment du tan­nage. Les condi­tions de vie des ani­maux, le trans­port du cuir, les condi­tions de tra­vail dans les usines, et enfin les exi­gences envi­ron­ne­men­tales du pays influent tout autant sur une éva­lua­tion de durabilité. 

Domi­nique n’est pas sûre que le tan­nage végé­tal soit tou­jours meilleur que le tan­nage chi­mique. Une des rai­sons étant que avec le tan­nage chi­mique, on peut sou­vent deman­der ce qui est arri­vé aux eaux usés. En Ita­lie et en Alle­magne, on traite cette eau usée dif­fé­rem­ment d’autres pays hors de l’Europe. Domi­nique opte tout de même pour le cuir tan­né végé­tal s’il a la sou­plesse qu’elle recherche pour sa créa­tion. Elle a ain­si réa­li­sé des sacs ultra souples en cuir tan­né à la rhu­barbe en Allemagne. 

Domi­nique tra­vaille prin­ci­pa­le­ment avec le cuir de vache et de porc, mais expé­ri­mente aus­si avec le cuir de pois­son. Dans tous les cas, elle uti­lise des peaux d’animaux pro­duits par la chaîne alimentaire.

Le sac à main le plus durable “…est le sac à main que vous avez déjà.” C’est pour­quoi Domi­nique répare les sacs à main. Elle peut aus­si en fabri­quer à par­tir d’autres pro­duits en cuir déjà utilisés.

Domi­nique tra­vaille aus­si bien avec du vieux cuir qu’avec du cuir neuf. Elle peut tout trans­for­mer en sac: de bottes en cuir à un siège en cuir. Une fois, elle a trans­for­mé la veste en cuir d’un grand-père en sacs à main pour sa fille et petite-fille. 

“Des clients viennent de Bruxelles et du Lim­bourg pour faire répa­rer leurs sacs en cuir. C’est aus­si pour cela que je ne peux pas arrê­ter les répa­ra­tions de sacs à main”. Sur le plan com­mer­cial, Domi­nique ne devrait vrai­ment que fabri­quer ses propres mais elle adore répa­rer les sacs à main ché­ris des gens. Elle consi­dère ces répa­ra­tions comme sa contri­bu­tion à la société.

Il existe déjà de nom­breuses ini­tia­tives, au sein de l’industrie du cuir, qui uti­lisent les chutes de cuir pro­ve­nant de la pro­duc­tion de sacs, de cein­tures… Domi­nique vou­drait vrai­ment uti­li­ser cet énorme flux de cuir post-consom­ma­tion mais elle cherche encore les bonnes per­sonnes pour en faire quelque chose de struc­tu­rée. En atten­dant, elle a déjà récu­pé­ré de nom­breuses vestes en cuir, de cein­tures, de vieux sacs à main, de vieux sièges… qui traînent en atten­dant un pro­jet. De nom­breuses per­sonnes font don de ces vieux pro­duits en cuir à Dominique.

Domi­nique veut créer le moins de déchets pos­sible et consti­tue donc un bon exemple d’économie cir­cu­laire. L’objectif des éco­no­mies cir­cu­laires est de pro­lon­ger le cycle de vie de tous les pro­duits afin de réduire l’impact sur l’environnement en uti­li­sant moins de res­sources premières.

Pour com­men­cer, elle conserve dans son propre ate­lier toutes les chutes de cuir et les trie en fonc­tion de leur taille et cou­leur. Les plus petits mor­ceaux trouvent par­fois un nou­veau pro­prié­taire et sont uti­li­sés pour des acces­soires ou des acti­vi­tés arti­sa­nales, alors que les plus gros sont uti­li­sés pour des répa­ra­tions. ​“Je ne peux pas jeter de cuir”, admet-elle. Même les restes de fil de sa machine à coudre, et les petites chutes de cuir de pois­son vont dans une tasse prêts à être réinvestis. 

Mien est atten­tive à la cir­cu­la­ri­té dans tous les aspects de son tra­vail. Par exemple, les meubles de son ate­lier sont ache­tés d’oc­ca­sion ou fabri­qués loca­le­ment, elle tra­vaille avec des restes de papier pour des­si­ner des des­sins et elle réuti­lise des maté­riaux d’emballage.

Pour tra­vailler le plus loca­le­ment pos­sible, le desi­gner s’est mis en quête de pois­sons locaux et durables de la Mer du Nord. Mal­heu­reu­se­ment, le tan­nage du pois­son ne se fait pas beau­coup en Bel­gique car les quan­ti­tés de pois­sons pêchés sont trop faibles. Le cuir de pois­son le plus local qu’elle ait trou­vé est le cuir de sole. Si un client en demande pour son sac, il vien­dra de Bor­deaux. Elle pro­pose éga­le­ment des cuirs de cabillaud et de loup en pro­ve­nance d’Islande.

Domi­nique achète éga­le­ment d’autres peaux plus près de chez elle. Le plus sou­vent en Alle­magne et en Ita­lie, ou par l’intermédiaire de gros­sistes aux Pays Bas et d’indépendants. Mais quel que soit l’endroit où elle se pro­cure le cuir, Domi­nique fait en sorte de tou­jours avoir eu le cuir en main d’abord avant de l’acheter.

Mien Kaba obtient de moins bons résul­tats en ce qui concerne le bien-être des ani­maux, car il n’y a pas beau­coup d’in­for­ma­tions dis­po­nibles à ce sujet. La marque belge achète les cuir le plus loca­le­ment pos­sible, mais il y a mal­heu­reu­se­ment peu de trans­pa­rence dans l’in­dus­trie du cuir. Il est donc presque impos­sible pour une petite marque de retra­cer l’o­ri­gine du cuir jus­qu’à la ferme où vivait l’animal.

C’est pour­quoi Mien Kaba explore éga­le­ment les pos­si­bi­li­tés de tra­vailler avec des alter­na­tives au cuir végé­ta­lien. Les nom­breux tests et recherches de la créa­trice sont pré­sen­tés sur son site web. La qua­li­té et la dura­bi­li­té du maté­riau sont par­ti­cu­liè­re­ment impor­tantes pour que vous puis­siez pro­fi­ter de votre cabas pen­dant longtemps !

Enfin, l’u­ti­li­sa­tion de cuir recy­clé est éga­le­ment res­pec­tueuse des ani­maux. En don­nant une nou­velle vie à la matière, Mien Kaba évite de devoir uti­li­ser de nou­velles cuirs pour fabri­quer le sac.

Comme indi­qué pré­cé­dem­ment, vous pou­vez vous rendre chez Mien Kaba pour faire répa­rer votre sac afin de lui don­ner une plus grande lon­gé­vi­té. En outre, les modèles de la marque sont éga­le­ment uniques, fabri­qués à la main avec des tech­niques arti­sa­nales et des maté­riaux de qua­li­té. Le créa­teur Mien espère ain­si que chaque sac sera appré­cié le plus long­temps possible. 

Par prin­cipe, cette arti­sane ne tra­vaille que sur com­mande et n’a pas de stock. Elle veut que les gens achètent un sac à main avec l’intention de l’utiliser et de le gar­der pen­dant long­temps. Ses sacs sont faits sur mesure pour que vous puis­siez aus­si com­plè­te­ment l’adapter à vos besoins. Elle peut même vous offrir un peu de varié­té grâce à des sec­tions inter­chan­geables dans le sac. 

Mal­gré le manque de trans­pa­rence dans l’in­dus­trie du cuir, la marque Bruges est trans­pa­rente. Sur le site, vous trou­ve­rez de nom­breuses infor­ma­tions sur les maté­riaux. De plus, Domi­nique fabrique tous les sacs elle-même et est donc trans­pa­rente sur les condi­tions de tra­vail dans l’a­te­lier. Ren­dez visite à Mien Kaba pour poser toutes vos ques­tions, Domi­nique se fera un plai­sir de vous aider !