meyburg

Gui­dés par la taille et la forme des maté­riaux récu­pé­rés, Rut et ses col­lègues de confiance déploient leurs éton­nantes com­pé­tences pour créer une sym­pho­nie de sacs de cana­pé, de sacs à dos et de com­pa­gnons de voyage. L’é­quipe de quatre per­sonnes est hau­te­ment qua­li­fiée et fabrique méti­cu­leu­se­ment chaque sac dans l’a­te­lier de la marque à Ber­lin-Schö­ne­berg. Un autre col­lègue par­court les rues de Ber­lin à la recherche de cana­pés et de sièges en cuir oubliés qui sont trans­for­més en créa­tions uniques por­tant la marque de leur ancienne exis­tence, parée d’une patine de sou­ve­nirs et de traces délicates.

Rut Mey­bourg est exem­plaire dans sa pra­tique de l’up­cy­cling. Tout au long du pro­ces­sus de fabri­ca­tion d’un de ses acces­soires uniques, Rut et son col­lègue tentent de mettre en œuvre le recy­clage et la dura­bi­li­té de la manière la plus cohé­rente pos­sible. Les cadres de meubles et les tis­sus d’a­meu­ble­ment qui res­tent après le démon­tage des cana­pés et des sièges en cuir récu­pé­ré sont envoyés dans les centres de recy­clage de Ber­lin. Les sangles et les poi­gnées des dif­fé­rents modèles de sacs sont en par­tie fabri­quées à par­tir de vieilles sangles d’em­bal­lage ou de cein­tures qui sont retra­vaillées ou per­son­na­li­sées pour un ajus­te­ment par­fait. Des dou­blures sélec­tion­nées, prin­ci­pa­le­ment des restes de tailleurs et de vieux rideaux, et des boucles de cein­ture recy­clées sont uti­li­sées. Seuls les fer­me­tures éclair et les rivets sont fabri­qués à par­tir de maté­riaux vierges. Comme tous les cana­pés sont trans­por­tés par vélo car­go, la marque a une approche hyper-locale, tra­vaillant uni­que­ment dans les quar­tiers de Schö­ne­berg, Frie­de­nau et Wil­mers­dorf à Ber­lin. Les clients peuvent obte­nir un ​“Pfand­tasche” (sac de dépôt) pra­tique en coton pour pro­té­ger le cuir. Les 20 euros dépo­sés sont rem­bour­sés une fois le sac rendu.

mey­burg est intrin­sè­que­ment cir­cu­laire, tra­vaillant presque exclu­si­ve­ment avec des maté­riaux recy­clés, à l’ex­cep­tion des rivets et des fer­me­tures à glis­sière. Les répa­ra­tions des articles de marque sont gra­tuites et celles des autres articles de maro­qui­ne­rie sont payantes. Son intro­duc­tion du sac de dépôt en coton est une inci­ta­tion forte à repen­ser notre uti­li­sa­tion de l’om­ni­pré­sent fourre-tout en coton, qui fait l’ob­jet de cri­tiques pour son côté ​“green­wa­shed”.

L’ap­proche hyper-locale de mey­burg en matière d’ap­pro­vi­sion­ne­ment en cuir, en tis­sus et en mer­ce­rie, ain­si que la pro­duc­tion arti­sa­nale interne de la marque, garan­tissent une chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment courte. mey­burg n’est pas en mesure de retra­cer les rivets et les fer­me­tures à glis­sière et sup­pose qu’ils sont d’o­ri­gine chinoise. 

Ses sacs en cuir sont d’o­ri­gine ani­male, mais sont uni­que­ment fabri­qués à par­tir de cuir recy­clé. Cela per­met d’é­co­no­mi­ser des res­sources pré­cieuses et d’al­lon­ger le cycle de vie de ce maté­riau de pre­mière qualité.

À chaque étape de la créa­tion, de la concep­tion des motifs à la danse déli­cate de la coupe et à la sélec­tion des dou­blures, Rut Mey­burg fait de chaque sac un tré­sor unique. Elle per­son­na­lise éga­le­ment les sacs pour qu’ils cor­res­pondent aux dési­rs de cha­cun. Dans le contexte actuel de la culture du rebut et de l’hy­per-consom­ma­tion, ses sacs sont un témoi­gnage de l’ar­ti­sa­nat et de la ​“slow fashion”.

La marque de Rut Mey­burg est tota­le­ment trans­pa­rente et consti­tue une force locale à obser­ver. Comme tous les cana­pés pro­viennent d’un endroit acces­sible à vélo, il est très pro­ba­ble­ment pos­sible de connaître l’o­ri­gine exacte du cuir jeté de chaque sac.