15 mars 2024
La technologie au service d’une mode plus durable : prenez la route COSH ! Fashion Tech à Hasselt
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Écrit par Helena Van Lierop traduit par Dounia Dorkenoo
Dans “Businesswoman in the spotlight”, nous nous entretenons avec des entrepreneuses. Rencontrez Niki De Schryver, fondatrice de la plateforme de mode éco-responsable COSH !, Conscious Shopping Made Easy, qui signifie: “le shopping conscient en toute simplicité”, un nom bien établi dans le monde de la mode éthique. En 2018, elle crée un guide d’achat pour les consommateurs à la recherche de boutiques éco-responsables. COSH ! soutient également les détaillants et les marques qui souhaitent se développer. “Dès le départ, je voulais créer une plateforme où chacun et chacune pouvait trouver une alternative éco-responsable selon son style et son budget”, explique De Schryver.
Le grand rêve de Niki n’a pas toujours été de travailler dans le secteur de la mode. “Je voulais faire quelque chose avec les gens et la culture, mais j’aimais aussi les processus de fabrication. C’est pourquoi j’ai commencé à étudier la technologie au service de la mode. Dans le secteur de la mode, j’ai eu l’occasion de travailler à l’étranger, où j’ai fait de nombreuses rencontres. Je me suis retrouvée dans le secteur de la mode sous un angle complètement différent de l’angle habituel qui est: “Je suis une fille et j’aime porter de jolies tenues”. Pour moi, il n’y avait aucun intérêt à devenir styliste, car je risquais alors de ne pas être une bonne styliste. La technologie au service de la mode était donc la voie idéale pour moi.”
Il y a quinze ans, Niki De Schryver a commencé à travailler pour le créateur de mode anversois Bruno Pieters. À sa demande, elle s’est occupée du développement commercial et a élaboré une stratégie pour son nouveau label: “Honestby”. Un label éthique et écologique qui expliquait tout le processus de fabrication de manière transparente : “Chaque étape était expliquée en détail”, explique De Schryver. “De cette façon, nous voulions montrer aux consommateurs que ce produit de luxe coûte 900 euros car tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement ont été payés correctement.”
“Ensuite, je me suis concentrée sur le e‑commerce et le marketing en ligne. Avant de fonder COSH, j’ai travaillé comme développeur commercial omnicanal pour une chaîne de vêtements de sport. J’étais comme dans une cage dorée au sein de cette entreprise, pour ainsi dire, mon cœur éco-responsable saignait.”
Mme De Schryver s’est ensuite rendue à un événement à Bruxelles où plusieurs personnes réfléchissaient ensemble afin de construire un avenir durable. “Lorsqu’il s’agissait de questions liées à la mode, tout le monde proposait des idées qui, en fait, existaient déjà. J’ai alors pensé : si ces personnes ne savent pas que ces idées existent déjà, nous avons besoin d’une plateforme qui mette en relation les consommateurs intéressés par l’éco-responsabilité avec les magasins qui la proposent.”
“Les fabricants qui sont déjà engagés dans l’entrepreneuriat éco-responsable n’ont pas besoin de plus de concurrence, ils ont besoin de croissance. C’est pourquoi je n’ai pas voulu créer une énième marque. Je voulais faire quelque chose pour soutenir les bonnes initiatives qui existent déjà. C’était une idée qui n’existait pas encore en Belgique”. Niki a soumis son idée à Flanders Circular, une collaboration entre les gouvernements, les entrepreneurs, les citoyens et les entreprises qui agissent pour une économie circulaire. “J’ai alors remporté la subvention exceptionnelle de 100 000 euros. En mai 2018, l’argent était sur mon compte et nous avons immédiatement commencé à construire COSH ! À l’heure actuelle, nous avons une équipe de onze personnes.”
“Officiellement, mes réunions s’arrêtent à 17 heures. Mais en réalité, je travaille jusqu’à minuit au moins trois soirs par semaine. Depuis six mois, je peux dire que je prends au moins un jour et demi de congé le week-end. Mettre en place quelque chose peut sembler facile, mais ce n’est pas toujours le cas.”
“Nous travaillons dans les deux sens. Cela signifie que, d’une part, les consommateurs utilisent COSH ! pour trouver de la mode éco-responsable, et c’est gratuit pour eux. Et d’autre part, nous attirons les entreprises et les marques. Nous avons des détaillants multimarques qui stockent les marques les plus durables dans leur boutique ou qui opèrent une transition, et d’autre part, des fabricants ou des designers qui prennent un abonnement chez nous pour leur propre marque”.
“Pour chaque détaillant, nous examinons une ou deux marques par an, selon son chiffre d’affaires. Nous examinons l’éco-responsabilité des marques de manière indépendante. Nous ne sommes pas dépendants du marketing d’affiliation.”
“Étant donné que les magasins choisissent souvent des marques qui sont également vendues par d’autres magasins, COSH ! couvre l’ensemble du marché et presque toutes les marques de mode pertinentes sont passées au crible.”
Avant qu’une marque ne soit considérée comme éco-responsable, elle doit remplir de nombreuses conditions. Toutes les marques répertoriées sur le site COSH ! sont contrôlées sur 265 points. Dans quelle mesure la production est-elle éthique ? Quels matériaux ont été utilisés ? Quelle distance le produit a‑t-il parcouru ? La marque respecte t‑elle le bien être animal ? Ce ne sont là que quelques exemples.
“C’est une chose de dire : “nous travaillons avec ces matériaux durables”, parfois nous découvrons ensuite que ces matériaux durables sont à peine présents dans le produit réel. Il est obligatoire d’indiquer la composition des matériaux sur l’étiquette du produit et cela doit également être publié sur le site web. Les clients qui font leurs achats en ligne doivent également pouvoir la voir.”
“Avec mes connaissances en matière de textiles, je peux rapidement sentir si le produit ne
correspond pas à ce qui est écrit sur l’étiquette. Dans certains magasins, on peut même sentir les produits chimiques. Ma famille n’aime pas se promener en ville avec moi le samedi”, dit-elle en riant.
“Si nous soupçonnons une marque de faire du greenwashing, nous ne publions pas le texte par respect de la déontologie du journalisme. Nous donnons toujours à la marque la possibilité de répondre. C’est pourquoi nous programmons des entretiens avec les marques en posant les questions qui piquent.”
“Un exemple : une marque souhaite utiliser uniquement des matériaux recyclés d’ici 2025. Mais elle continue à mélanger différents types de fibres, comme le polyester et le coton dans ces produits, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas être recyclés après usage. Dans ce cas, nous alertons nos consommateurs dans le screening de la marque qui est présent sur notre site web. Nous recevons parfois des retours positifs de la part de la marque qui nous remercie d’avoir soulevé ce problème. Cela les motive”.
COSH ! essaie d’être un contre-mouvement en regroupant les petits détaillants indépendants qui ne peuvent pas rivaliser seuls avec les chaînes de fast fashion. “Notre équipe marketing crée de la visibilité pour les petites initiatives qui n’en n’ont pas. Certains entrepreneurs sont seuls et ils ne peuvent pas se concentrer sur leur site et la production de leurs produits. Nous essayons d’être un canal qui collecte toutes les informations et les renvoie aux entrepreneurs locaux.”
“Nous n’avons pas de groupe cible spécifique. Dès le début, j’ai eu l’idée que nous devions être une plateforme inclusive où chacun et chacune pouvait trouver une solution éco-responsable pour son style et son budget. Contre toutes recommandations, je n’ai pas choisi de m’en tenir à un style ou à une catégorie de prix en particulier. Certaines plateformes ne proposent qu’une mode éco-responsable allant de cinq cents à mille euros, voire plus. Nous essayons d’éviter cela. Aux yeux d’une grande partie de la population, la mode éco-responsable est trop chère. Tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter un pull à cent euros, c’est pourquoi nous avons ajouté des magasins de vêtements d’occasion à notre plateforme.”
“75% de nos utilisateurs nous trouvent par le biais de Google. Cela représente environ 12 000 personnes par mois. Notre page Instagram n’est à l’origine que de 2% de notre trafic. C’est très peu. Beaucoup de gens oublient qu’Instagram est une bulle. Il y a encore des gens qui ne passent pas toute la journée à scroller sur Instagram, et nous les atteignons aussi. Cela fait partie de notre stratégie, il y a tellement de boutiques qui réussissent super bien sur Instagram. Pourquoi devrions-nous leur faire concurrence ?”
“Nous coopérons avec les villes de Bruges, d’Anvers et de Malines. Nous créons des itinéraires de shopping éco-responsable pour ces villes. À Anvers, nous avons un guide pour les nouvelles boutiques mais nous avons aussi un itinéraire pour les boutiques d’occasion. Leurs vitrines proposent un code QR qui, lorsque vous le scannez, vous dirige sur le menu éco-responsable de la boutique.”
“COSH ! est en train de se développer. Nous allons d’abord nous développer aux Pays-Bas, notamment dans les villes de la mode. Nous avons déjà remporté un appel d’offres du gouvernement à Amsterdam. Il y aura 130 magasins en plus sur notre site web. D’autres pays sont déjà sur le planning, mais je les garde secrets pour le moment. Dans les coulisses, nous avons déjà dressé une carte de toute l’Europe”.
Oh my COSH! Vous souhaitez faire du shopping éco-responsable mais vous ne savez pas par où commencer ? COSH ! s’occupe de tout!
Visitez le site web de COSH et allez à la rubrique “Faites votre shopping avec COSH!”.
Entrez votre ville, votre budget et le type de magasin.
En plus des magasins de vêtements, vous pouvez également rechercher des magasins de chaussures ou de cosmétiques durables, des restaurants et bien plus encore.
Vous prévoyez une excursion d’une journée ? Vous pouvez également créer votre propre itinéraire shopping.
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Sélectionnez tous les magasins que vous souhaitez visiter.
Allez dans “Ma liste de magasins”.
Et voilà ! Sur la carte, vous pourrez voir les magasins les plus proches des uns et des autres. Le site web vous donne également des indications détaillées pour vous rendre au magasin suivant.
Repérez tous les magasins éco-responsables grâce à l’autocollant COSH! posé sur les vitrines.
Photo de Niki de Schryver par: Jeroen Gijselinckx
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