Frnch

La marque ne men­tionne rien concer­nant les ins­tal­la­tions de pro­duc­tion ou la nature éthique des pra­tiques sur le lieu de tra­vail. Il est donc très dif­fi­cile pour COSH! et les clients de la marque de com­prendre leur chaîne d’approvisionnement.

Frnch a pour devise que le bien-être de la pla­nète doit se reflé­ter à tra­vers les femmes qu’elle habille. La marque uti­lise de nom­breux maté­riaux allant du natu­rel au syn­thé­tique. Pour les matières natu­relles, elle uti­lise le coton, le cuir et dif­fé­rents types de laine. Pour les matières syn­thé­tiques et semi-syn­thé­tiques, elle uti­lise le poly­es­ter, le poly­amide, l’a­cry­lique, la vis­cose et l’é­las­thanne. Pour sa col­lec­tion 2021, elle affirme avoir opté pour un réper­toire de matières plus durables, en uti­li­sant davan­tage de matières natu­relles. Ils ont éga­le­ment rem­pla­cé cer­taines matières syn­thé­tiques par des alter­na­tives plus durables telles que la vis­cose Eco­ve­ro – qui est pro­duite à par­tir de pulpe de bois pro­ve­nant de forêts gérées dura­ble­ment et qui uti­lise moins d’eau que son alter­na­tive conven­tion­nelle. Elle uti­lise éga­le­ment davan­tage de Lyo­cell, un sub­sti­tut bio­dé­gra­dable et non toxique de la vis­cose traditionnelle. 

Ils affirment éga­le­ment tra­vailler avec un sys­tème de pré-com­mande afin de créer le moins de sur­plus pos­sible. Ce sur­plus est ensuite uti­li­sé pour fabri­quer des pièces com­plé­men­taires plus petites en édi­tion limi­tée pour leur collection. 

Ils ne men­tionnent tou­te­fois pas leur poli­tique d’u­ti­li­sa­tion de l’eau et des pro­duits chi­miques, ni leurs maté­riaux d’emballage.

Frnch tente de mettre en place un modèle d’en­tre­prise cir­cu­laire en repre­nant tous les vête­ments (pas seule­ment ceux de la marque) pour les trier et les envoyer au recy­clage. L’en­tre­prise encou­rage cette démarche en offrant une réduc­tion de 20 % pour chaque dépôt de vête­ment. Cela dit, Frnch pro­pose de nom­breux vête­ments en mélange de maté­riaux, qui sont très dif­fi­ciles à recy­cler en fin d’u­ti­li­sa­tion. La marque a donc encore un long che­min à par­cou­rir en termes de circularité.

Frnch ne four­nit aucun détail concer­nant ses ins­tal­la­tions de pro­duc­tion ou ses four­nis­seurs, ce qui rend la lon­gueur de sa chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment invé­ri­fiable. La marque ne men­tionne pas non plus ses méthodes de trans­port, ce qui fait une énorme dif­fé­rence dans les émis­sions de la marque, quelle que soit la lon­gueur de la chaîne d’approvisionnement.

Cette marque uti­lise du cuir et dif­fé­rents types de laine, mais ne donne aucune pré­ci­sion sur l’o­ri­gine des maté­riaux. Le cuir pour­rait être un sous-pro­duit de l’in­dus­trie de la viande, et la laine peut être obte­nue sans tuer l’a­ni­mal (mais l’ab­sence de cruau­té n’est pas garan­tie), mais rien de tout cela ne peut être véri­fié sans plus de détails.

Frnch crée des pièces intem­po­relles dans un mélange d’im­pri­més et de cou­leurs vives. Ils encou­ragent les femmes à briller et à se démar­quer. La marque four­nit éga­le­ment un guide d’en­tre­tien pour que les vête­ments res­tent uti­li­sables plus long­temps, mais ce guide n’est pas spé­ci­fique à chaque matière. Nous ne dis­po­sons pas non plus d’in­for­ma­tions sur la qua­li­té des matières, car nous ne savons pas d’où elles proviennent.

Cette marque a un long che­min à par­cou­rir en matière de trans­pa­rence. Elle indique la matière dans la des­crip­tion de chaque pro­duit, mais ne donne aucune pré­ci­sion sur l’o­ri­gine de la matière ou sur le lieu de fabri­ca­tion du vête­ment. Ils affirment éga­le­ment uti­li­ser un sys­tème de pré­com­mande, mais men­tionnent éga­le­ment dans la des­crip­tion du pro­duit que toute com­mande pas­sée avant 13 heures est pré­pa­rée et expé­diée le jour même, ce qui est contra­dic­toire. Le site web n’est pas non plus facile à uti­li­ser pour les anglo­phones, bien qu’une option per­mette de le consul­ter en anglais, ce qui rend dif­fi­cile pour les clients de véri­fier les actions de la marque en matière de dura­bi­li­té. La marque pour­rait éga­le­ment four­nir davan­tage d’in­for­ma­tions sur les maté­riaux d’em­bal­lage et les méthodes de trans­port. Une plus grande trans­pa­rence ne donne pas seule­ment de la cré­di­bi­li­té à la marque auprès de ses clients, mais nous aide éga­le­ment à mieux reflé­ter ses efforts en matière de durabilité.