Woodbird

Mal­heu­reu­se­ment, Wood­bird ne donne pas beau­coup d’in­for­ma­tions sur ses lieux de pro­duc­tion. Il est dit que la pro­duc­tion a lieu en Tur­quie, mais on ne sait rien d’autre à ce sujet. Il est donc dif­fi­cile d’é­va­luer si la pro­duc­tion se déroule dans des condi­tions sûres et si les tra­vailleurs reçoivent un salaire équi­table.

À l’a­chat d’un pro­duit de la col­lec­tion ​“Into The Blue”, Wood­bird fait don d’un euro à une orga­ni­sa­tion cari­ta­tive. De cette manière, la marque veut démon­trer son enga­ge­ment en matière de res­pon­sa­bi­li­té sociale. Tou­te­fois, cette somme ne repré­sente qu’une frac­tion du total de leurs ventes. De ce fait, elle pro­fite sur­tout à l’i­mage de Wood­bird plu­tôt qu’à la cause réelle.

Wood­bird uti­lise de nom­breux maté­riaux dif­fé­rents. La marque uti­lise des maté­riaux éco­lo­giques tels que le coton bio­lo­gique ou recy­clé dans plu­sieurs de ses modèles, comme dans sa col­lec­tion ​“Our­ga­nic”.

Mal­heu­reu­se­ment, la marque n’a pas de cer­ti­fi­cat pour le coton bio­lo­gique qu’elle uti­lise, et ne peut donc pas prou­ver qu’il est réel­le­ment bio­lo­gique. Un cer­ti­fi­cat tel que le label GOTS (Glo­bal Orga­nic Tex­tile Stan­dard) garan­ti­rait qu’au­cun pro­duit chi­mique n’est uti­li­sé dans le pro­ces­sus de pro­duc­tion. Ce cer­ti­fi­cat véri­fie éga­le­ment les condi­tions sociales dans les­quelles les tex­tiles sont pro­duits. Pour en savoir plus sur les dif­fé­rents cer­ti­fi­cats et les avan­tages du coton bio­lo­gique, cli­quez ici.

Il en va de même pour le coton recy­clé. En rai­son du manque d’in­for­ma­tions et de cer­ti­fi­cats, nous ne pou­vons pas savoir d’où pro­vient ce maté­riau. On ne sait pas non plus si le coton recy­clé pro­vient de déchets de pro­duc­tion ou de déchets post-consommation.

Wood­bird uti­lise éga­le­ment des maté­riaux syn­thé­tiques dans ses col­lec­tions. De nom­breux pro­duits chi­miques nocifs sont néces­saires pour pro­duire des maté­riaux tels que le poly­es­ter, le poly­amide et l’é­las­thanne. Il existe éga­le­ment un risque que les vête­ments syn­thé­tiques libèrent des micro­plas­tiques lors­qu’ils sont lavés. Ces maté­riaux ne sont donc pas éco-res­pon­sables car ils peuvent pol­luer l’en­vi­ron­ne­ment, tant pen­dant leur pro­duc­tion que pen­dant leur uti­li­sa­tion.

Pour réduire son impact dans ce domaine, Wood­bird uti­lise éga­le­ment du poly­es­ter recy­clé. Tou­te­fois, cette alter­na­tive n’est pas néces­sai­re­ment plus durable car des micro­plas­tiques sont éga­le­ment libé­rés par ce maté­riau. Le recy­clage du poly­es­ter fait éga­le­ment appel à des pro­duits chimiques. 

La col­lec­tion de jeans ​“Into The Blue” uti­lise davan­tage de coton recy­clé et fait appel à des pro­cé­dés de conser­va­tion de l’eau. Les étapes de tein­ture et de lavage de la pro­duc­tion de denim sont par­ti­cu­liè­re­ment gour­mandes en eau. C’est pour­quoi Wood­bird uti­lise une ​“méthode de lavage à l’o­zone” où un gaz est uti­li­sé pour blan­chir le denim. La marque uti­lise des lasers à la place du pro­ces­sus de lavage à la pierre, qui est pol­luant, ain­si que la tech­no­lo­gie des nano­bulles à la place des teintures.

La cir­cu­la­ri­té d’un pro­duit dépend for­te­ment des maté­riaux qui le com­posent. Les vête­ments fabri­qués à par­tir d’un mélange de dif­fé­rents maté­riaux sont plus dif­fi­ciles à recy­cler après usage et sont donc moins cir­cu­laires.

Les vête­ments fabri­qués à par­tir d’un mono-maté­riau ont un meilleur score en termes de cir­cu­la­ri­té. Si un vête­ment est fabri­qué à par­tir d’un seul maté­riau natu­rel, comme le coton, et ne contient pas de pro­duits chi­miques, il est devient même bio­dé­gra­dable.

La col­lec­tion de Wood­bird se com­pose en grande par­tie de vête­ments fabri­qués à par­tir d’un seul maté­riau, ce qui est très posi­tif pour la cir­cu­la­ri­té de la marque. Cer­tains vête­ments, cepen­dant, sont fabri­qués à par­tir d’un mélange d’é­las­thanne et de coton, ce qui les rend plus dif­fi­ciles à recy­cler. L’é­las­thanne est sou­vent néces­saire pour le confort.

Comme Wood­bird ne donne pas beau­coup d’in­for­ma­tions sur ses lieux de pro­duc­tion et on ne sait pas grand-chose sur la lon­gueur de sa chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment. La pro­duc­tion est cen­sée avoir lieu en Tur­quie, mais on ne sait pas exac­te­ment d’où pro­viennent les maté­riaux.

Les trois plus grands pays pro­duc­teurs de coton sont la Chine, l’Inde et les États-Unis. Nous sup­po­sons donc que les maté­riaux uti­li­sés par Wood­bird peuvent avoir par­cou­ru de longues distances.

La laine est prin­ci­pa­le­ment uti­li­sée dans la col­lec­tion de tri­cots de Wood­bird. Mal­heu­reu­se­ment, en rai­son d’un manque d’in­for­ma­tions, COSH ! ne peut pas dire si le bien-être des ani­maux est une prio­ri­té dans l’ap­pro­vi­sion­ne­ment de leur laine. La tonte d’un mou­ton ou d’une chèvre n’est pas dou­lou­reuse pour l’a­ni­mal. Ce que nous ne savons pas, en revanche, c’est les condi­tions de vie des ani­maux. Pour tout savoir sur l’im­pact de la laine sur le bien-être des ani­maux et l’en­vi­ron­ne­ment, cli­quez ici.

Wood­bird réin­ter­prète les styles clas­siques en com­bi­nant leur esthé­tique danoise avec l’ar­ti­sa­nat scan­di­nave. Leur col­lec­tion se com­pose de vête­ments clas­siques pour hommes et de modèles intem­po­rels qui par­viennent à res­ter modernes. Comme ils le disent eux-mêmes, ​“Intem­po­rel avec un twist”.

Récem­ment, ils ont éga­le­ment retra­vaillé cer­tains clas­siques pour les femmes.

Wood­bird ne suit pas les ten­dances qui changent rapi­de­ment, mais pro­pose par­fois des offres de réduc­tion sur ses pro­duits. Par consé­quent, la marque ne fonc­tionne pas encore entiè­re­ment selon les prin­cipes de la slow-fashion.

Wood­bird manque de trans­pa­rence dans plu­sieurs domaines. La marque donne peu d’in­for­ma­tions sur sa chaîne de pro­duc­tion et sur la manière dont elle assure des condi­tions de tra­vail éthiques. De même, on ne sait rien de l’o­ri­gine des maté­riaux et COSH ! s’in­ter­roge sur le bien-être ani­mal de la laine utilisée.