Matt & Nat

Le PDG de Matt & Nat visite les usines où sont fabri­qués les sacs à main 3 fois par an. Deux fois par an, des audits sont effec­tués pour garan­tir qu’il n’y a pas de tra­vail des enfants et que les salaires soient équi­tables. Les usines tra­vaillent selon la norme SA800 qui garan­tit de bonnes condi­tions de tra­vail. Chez COSH ! nous ne connais­sons pas l’exact empla­ce­ment des usines, nous allons donc nous ren­sei­gner davantage.

La marque cana­dienne a expé­ri­men­té plu­sieurs types de maté­riaux, dont le nylon, le car­ton, le caou­tchouc et le liège pour ses col­lec­tions. Les sacs à main vegan sont prin­ci­pa­le­ment fabri­qués en poly­uré­thane (PU), un type de plas­tique. Bien que la marque affirme sur son site web qu’il est bio­dé­gra­dable, il ne l’est pas tota­le­ment. Une fois jeté, le plas­tique laisse des micro­plas­tiques dans la nature. Ce qu’il faut savoir, c’est que le PU est plus éco­lo­gique que le poly­chlo­rure de vinyle (PVC), autre­fois lar­ge­ment uti­li­sé. Mais le PU est loin d’être éco­lo­gique. Pour la pro­duc­tion de ce cuir végé­ta­lien, de nom­breux pro­duits chi­miques nocifs et de grandes quan­ti­tés d’eau sont néces­saires.

Chez COSH!, nous sommes moins fans des maté­riaux arti­fi­ciels, car leur pro­duc­tion néces­site des com­bus­tibles fos­siles, qui envoient des gaz à effet de serre dans l’air. Tou­te­fois, si une marque choi­sit d’u­ti­li­ser des maté­riaux arti­fi­ciels, nous recom­man­dons des maté­riaux recy­clés. Bonne nou­velle ! La dou­blure des sacs à main, des porte-docu­ments, des por­te­feuilles et des trousses de toi­lette de Matt & Nat est com­po­sée à 100% de nylon recy­clé. Chaque année, la marque cal­cule qu’elle récu­père 9 mil­lions de bouteilles. 

La marque expé­ri­mente éga­le­ment le cuir à par­tir d’é­plu­chures de fruits. COSH a enquê­té! Concer­nant les cuirs vegan fabri­qués à par­tir de fruits, du plas­tique est ajou­té, ce qui rend le recy­clage dif­fi­cile. Fina­le­ment, nous ne sommes donc pas fans du cuir vegan des sacs à main Matt & Nat, mais nous aimons la dou­blure en plas­tique recyclé. 

La plu­part des pro­duits de cette marque sont fabri­qués à par­tir d’un mélange de maté­riaux, c’est-à-dire que dif­fé­rents maté­riaux sont com­bi­nés dans un même pro­duit. Par exemple, les alter­na­tives de cuir végé­ta­lien où des maté­riaux d’o­ri­gine végé­tale sont ajou­tés à une base de plastique. 

Cer­tains modèles sont fabri­qués à par­tir de maté­riaux recy­clés, ce qui contri­bue à la cir­cu­la­ri­té de la marque, mais cela ne suf­fit pas.

Le bureau de la marque est situé à Mont­réal, mais ne four­nit pas d’autres infor­ma­tions sur la loca­li­sa­tion de la chaîne d’ap­pro­vi­sion­ne­ment. L’un des sites de pro­duc­tion pour­rait se trou­ver en Ita­lie, ce qui aug­mente déjà la lon­gueur de la chaîne à tra­vers les conti­nents. Ils ne nous informent pas non plus sur leurs méthodes de trans­port.

Bien que la marque n’u­ti­lise pas d’in­gré­dients d’o­ri­gine ani­male comme les peaux d’a­ni­maux, les sacs à main ne sont pas entiè­re­ment res­pec­tueux des ani­maux. Une fois que le plas­tique se retrouve à la pou­belle, il finit dans la nour­ri­ture pour ani­maux. Bien que le cuir végé­ta­lien est cen­sé être ​“res­pec­tueux des ani­maux”, il peut éga­le­ment être nocif pour la vie sur terre et dans l’eau.

Les articles sont des pièces intem­po­relles qui peuvent être uti­li­sées au-delà des ten­dances éphé­mères. Mal­heu­reu­se­ment, la qua­li­té des alter­na­tives au cuir végé­ta­lien fait encore l’ob­jet de débats. Les maté­riaux inno­vants ne sont sou­vent pas durables, car ils s’usent plus rapi­de­ment et sont plus dif­fi­ciles à répa­rer. L’u­sure du maté­riau risque éga­le­ment de libé­rer des micro­plas­tiques.

La marque consacre une sec­tion à la trans­pa­rence de ses sites de pro­duc­tion, détaillant l’im­por­tance des pra­tiques éthiques sur le lieu de tra­vail et men­tion­nant que l’une de ses usines fonc­tionne selon la norme SA8000, mais elle ne four­nit pas d’autres infor­ma­tions. Ils men­tionnent par­fois ​“made in Ita­lie” dans la des­crip­tion d’un pro­duit, mais cela ne veut pas dire grand-chose. La socié­té a encore un long che­min à par­cou­rir pour amé­lio­rer sa transparence.