L’économie circulaire peut-elle apporter des solutions à l’industrie de la bijouterie or et argent ? 

L’économie circulaire est en plein essor !

Les col­lec­tions recy­clées ont enfin fait leur appa­ri­tion sur les podiums. Les maga­sins d’oc­ca­sion débordent et les ate­liers de répa­ra­tion sont de plus en plus sol­li­ci­tés. Nous devons chan­ger notre socié­té de consom­ma­tion, sans quoi les res­sources s’é­pui­se­ront tôt ou tard. Il est par­ti­cu­liè­re­ment urgent d’a­dop­ter des modèles com­mer­ciaux cir­cu­laires dans le sec­teur de la bijou­te­rie. Les res­sources natu­relles sont rares et chères, et leur extrac­tion a un impact majeur sur notre environnement.

L’épuisement des ressources naturelles

La demande en res­sources natu­relles aug­mente et il est de plus en plus dif­fi­cile de trou­ver de nou­velles sources et de les extraire. Par consé­quent, cer­taines res­sources vitales risquent de se raré­fier et de deve­nir extrê­me­ment chères. Il est donc dans l’in­té­rêt de l’in­dus­trie de la bijou­te­rie d’a­dop­ter un modèle cir­cu­laire, dans lequel l’argent et l’or sont recy­clés et réuti­li­sés. Il est inté­res­sant de noter que la plu­part de l’or et de l’argent dis­po­nibles en Europe occi­den­tale pro­viennent en fait de vieux bijoux recy­clés. C’est non seule­ment meilleur pour la pla­nète, mais cela garan­tit éga­le­ment de bonnes condi­tions de tra­vail puisque ces bijoux sont trai­tés au sein de l’U­nion euro­péenne. Il est pos­sible que votre bijou pré­fé­ré soit fabri­qué à par­tir d’or recy­clé, sans que vous le sachiez.

Des bijoux recyclés à partir de téléphones portables

L’ex­ploi­ta­tion minière uti­lise d’é­normes quan­ti­tés d’eau pour extraire les métaux pré­cieux néces­saires à toute la tech­no­lo­gie qui sous-tend notre mode de vie moderne : les télé­phones por­tables et autres appa­reils élec­tro­niques. La Bel­gique compte actuel­le­ment plus de télé­phones por­tables que d’ha­bi­tants. C’est un véri­table gâchis que les vieilles bat­te­ries de télé­phones por­tables (et tous les métaux pré­cieux qu’elles contiennent) finissent dans un pla­card pous­sié­reux ou à la pou­belle. Les entre­prises cir­cu­laires telles qu’Umi­core recyclent les métaux pré­cieux des appa­reils élec­triques, des smart­phones et des cartes mères d’or­di­na­teurs. Une alliance en or néces­site 200 télé­phones por­tables. Le recy­clage de ces maté­riaux est très ren­table, car la valeur du métal ne dimi­nue pas avec le temps. Une tonne de déchets élec­tro­niques repré­sente 100 fois plus d’or que ce qui est extrait dans les mines. Umi­core Pre­cious Metals Refi­ning est l’une des plus grandes usines de recy­clage de métaux pré­cieux au monde. Umi­core a un taux de récu­pé­ra­tion de près de 95 % pour les métaux conte­nus dans les déchets élec­tro­niques. Nico Taey­mans, NUE , Or Ser­vice, Huis Pau­wels-Spaen­jers, Zoe Detrez et Ate­lier Luzsont quelques exemples de bijou­tiers qui uti­lisent de l’or et de l’argent recy­clés pour réa­li­ser leurs créations.

Le recyclage de vieux bijoux

Nous savons déjà que la majeure par­tie de l’or et de l’argent est recy­clée en Europe occi­den­tale. De nom­breux bijou­tiers peuvent éga­le­ment trans­for­mer vos anciens bijoux en une nou­velle pièce ayant encore plus de valeur sen­ti­men­tale. L’or et l’argent sont refon­dus, reçoivent un nou­veau cer­ti­fi­cat de carat et les pierres pré­cieuses ou les dia­mants sont réini­tia­li­sés.

Cepen­dant, de nom­breux bijou­tiers créa­tifs voient des pos­si­bi­li­tés de créer de nou­veaux modèles uniques en uti­li­sant de nom­breux flux de déchets.

3 conseils pour l’achat de bijoux

Lorsque vous recher­chez des bijoux éthiques, vous devez tenir compte de plu­sieurs facteurs:

1. Faites atten­tion au pays d’o­ri­gine. Évi­tez les dia­mants pro­ve­nant de zones de conflit telles que le Zim­babwe, l’An­go­la, la Répu­blique démo­cra­tique du Congo, le Libe­ria et la Côte d’I­voire. Les pays aux­quels vous pou­vez faire confiance pour les dia­mants éthiques : Cana­da, Aus­tra­lie, Nami­bie et Sier­ra Leone.
2. Ne vous conten­tez pas des cer­ti­fi­cats. Les cer­ti­fi­cats sont utiles, mais ne disent pas tout.
3. Posez des ques­tions. Que dit le bijou­tier sur ses pro­duits, leur ori­gine et les condi­tions de tra­vail dans les­quelles ils sont fabri­qués ? La marque ou le bijou­tier sou­tiennent-ils des pro­jets dans les com­mu­nau­tés locales où leurs dia­mants sont extraits ? Sou­tiennent-ils des ini­tia­tives visant à pro­mou­voir le com­merce équi­table des dia­mants, de l’or et de l’argent ?